Ensemble, à la Folie ! AMOUR(S)

La Micro-Folie Melun Val de Seine fait vivre la culture et l'AMOUR(S) pendant le confinement. Retrouvez ici une médiation exclusive ainsi qu'une médiation filmée, tournée durant l'été 2020, en partenariat avec la Micro-Folie Saint-Raphaël.

Les représentations de l’amour sont innombrables dans l’art antique     

Une silhouette féminine demi-nue, en forme de la lettre « s  », constitue un motif décoratif caractéristique des compositions de Pesci. Cet auteur romain relativement peu connu des tableaux d’autel et fresques dans des églises romaines a également exécuté des peintures de cabinet aux thématiques bibliques et plus rarement mythologiques, souvent des actes. Le tableau, acheté par Stanislaw August avant 1783, restait accroché au mur du palais du Belvédère, sur les terrains de Lazienki. Vendu en 1816 par les héritiers du roi, après plus de 200 ans, il est retourné aux Lazienki, après avoir été racheté par le Musée sur le marché d’art à Paris.

Ce tableau est une allégorie d’Hyménée et Chasteté, commandé pour la chambre de Ferdinand IV de Bourbon et Marie-Caroline d’Autriche au palais royal de Naples.

La peinture fait partie d’une série d’allégories sur les vertus conjugales à tisser sur des tapisseries et commandée pour la chambre de Ferdinand IV de Bourbon et Marie-Caroline d’Autriche au palais royal de Naples. Le projet iconographique fut développé par Luigi Vanvitelli, qui confia la décoration de la voûte au peintre Francesco De Mura et les murs aux artistes les plus en vue de l’époque. L’Allégorie d’Hyménée et Chasteté fut également commandée à Francesco De Mura. Dans cette composition, il représente Hyménée - Fils d’Apollon et d’une muse - qui selon la mythologie grecque, marchait en tête de chaque cortège nuptial pour protéger la cérémonie de mariage. Hyménée est vêtu d’un manteau rose, il tient une torche dans une main et de l’autre, il découvre la tête d’une femme qui lève le lys blanc de la pureté, personnification de la pudeur. La peinture fait allusion à la nuit de noce des jeunes époux, couple souverain. La toile fut ultérieurement transférée au palais royal de Caserte.

Nous avons sélectionné ces toiles pour une raison évidente, - Venus, Cupidon, Hyménée - incarnent le mariage, la beauté, mais surtout l’amour.

Par ailleurs, si les Dieux de la mythologie sont représentés pour souligner le caractère de l’Amour dans les tableaux, les créatures de la mythologie peuvent être à l’origine de certaines unions…

L’Amour à travers les objets

Le sculpteur représente ici un épisode du Roland furieux de l’Arioste dans lequel Roger ayant délivré Angélique, l’enlève sur l’hippogriffe, monture mi-cheval, mi-griffon. Cet ensemble exceptionnel, mêle l’émail champlevé, à l’or mat ou bruni et à l’argent patiné. Barye collabora pour la cuisson et la disposition des émaux avec le statuaire Charles Cordier (1827-1905).

Ainsi cette composition marque-t-elle la réussite de l’union tant recherchée au milieu du XIXe, de l’Art et de l’industrie.

Voici un pichet orné d’une jeune femme qui nous livre un très beau message : « Vive l’amour » !  Ce pichet, appartient à toute une série de pots célébrant l’amour, le roi et le dauphin. En 1781, Marie-Antoinette donne naissance au dauphin, premier héritier mâle de la couronne. Il est très probable que les faïenciers aient repris le motif de la célébration de cet événement, amplement relayé par la gravure. Une autre hypothèse serait que ces pichets rendent hommage au mariage, onze ans plus tôt, de Louis XVI, alors dauphin lui-même, et de Marie-Antoinette. Quoi qu’il en soit, le choix des motifs reflètent l’adéquation à son temps, de la faïence populaire.

L’Amour est un sentiment intense que l’on ne peut contenir dans de la sculpture ou de la faïence, néanmoins, le message de l’amour est intemporel et c’est pourquoi ces œuvres vous sont proposées. 

Les artistes et l’amour

Aloïse Corbaz transfigure dans ses dessins, à la poésie merveilleuse, son « monde naturel, ancien, d’autrefois ». Elle raconte ses amours perdus, dans un univers foisonnant de couleurs. Aloïse Corbaz poursuit ses études jusqu’au baccalauréat avant de s’expatrier en Allemagne en 1911 pour travailler comme gouvernante à la cour de l’Empereur Guillaume II. A la déclaration de guerre, elle doit retourner en Suisse mais commence à manifester des troubles du comportement. Internée de 1918 à sa mort, elle invente un univers très coloré dans lequel elle transfigure sa vie.

Portrait de Simonetta Vespucci

La belle Simonetta, muse de Botticelli, est ici élevée au rang d’une icône de la beauté idéale et éternelle par Piero di Cosimo. Simonetta Vespucci, jeune femme d’une grande beauté fut également peinte par Botticelli, fut la maîtresse de Giuliano de Médicis et mourut en 1476 à vingt-trois ans.

Son amant commanda alors son portrait posthume, Piero di Cosimo n’ayant à sa mort qu’une quinzaine d’années. Il s’agit d’un portrait idéalisé, image de la beauté parfaite. La symbolique, avec le serpent de l’éternel recommencement et les arbres morts d’un côté et vifs de l’autre, évoque la brève destinée du modèle et le cycle de la vie.

L’Art est parfois réalisé par Amour, par amour de soi, par amour pour l’autre. L’Artiste doit sa créativité à l’Amour, l’Amour doit ses représentations à l’Art.

Ça s'est passé à l'été 2020...

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