Culture / Interview
Georgio : "Mes influences sont multiples"
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Comment avez-vous commencé à rapper ?
J’ai toujours été un inconditionnel du rap français : j’écoutais et je lisais tout. J’ai débuté à 14 ans avec des copains, puis en solo. Quatre ans après, j’ai sorti Une nuit blanche, des idées noires, puis Mon prisme l’année suivante, que je diffusais gratuitement sur Internet. En 2012, l’un de mes clips a fait 100 000 vues. C’était énorme à l’époque. C’est ainsi que je me suis lancé. J’ai été repéré par des distributeurs. Ont suivi les albums Bleu Noir,Héra, XX5 puis Sacré.
Quelles sont vos influences ?
Il m’est difficile de vous répondre, car tout m’intéresse, que ce soit la phrase prononcée par un proche ou la ligne de synthé d’un morceau de rock. Je suis une véritable éponge. À mes débuts, j’étais très influencé par des rappeurs comme Lino, du groupe Ärsenik, Nakk Mendosa de Street Minimum ou encore Hugo du TSR Crew. Leur manière d’écrire, très imagée, et leur technique de rimes m’ont inspiré. Puis, petit à petit, on forge sa propre identité.
La littérature est aussi une source d’inspiration. À la lecture de La Vie devant soi de Romain Gary, j’ai retrouvé ce que j’aimais dans le rap.
Dans Sacré, comme dans vos autres albums, l’amour occupe une place centrale...
C’est vrai. J’ai mis plusieurs années pour en écrire les chansons. J’y ai encore travaillé au cours du premier confinement où je pensais à tout ce que j’aimais et dont nous étions parfois privés. Sacré parle d’amour intime, fraternel, familial. J’évoque aussi ma passion pour la musique ou pour la liberté. Il n’y a pas de fiction dans ce que j’écris. Je parle aussi des moments plus difficiles.
Pourquoi avez-vous associé d’autres rappeurs à cet album ?
J’éprouvais une réelle envie de retrouver certains artistes, dont S. Pri Noir avec qui j’ai travaillé sur un projet autour du rap et de la poésie il y a quelques années, mais nous n’avions jamais chanté ensemble. Il y a aussi Sanka, un ami de longue date avec qui je me suis souvent produit sur scène, et Kalash Criminel. C’est une manière de pouvoir échanger et partager avec d’autres rappeurs.
Ce sera le cas aussi lors du concert des Amplifiés où le rappeur Dajak et le jeune MPablo, “coup de cœur” des collégiens au Tremplin#77, seront en première partie...
Oui ! C’est toute la magie des concerts et de la vie en tournée. C’est entreprendre des choses avec d’autres artistes et se nourrir de rencontres enrichissantes.
Propos recueillis par Claire Teysserre-Orion (agence TOUTécrit)